À partir de 2024, les salariés qui souhaitent suivre une formation via le compte personnel de formation (CPF) devront assumer un reste à charge. Lundi 19 février 2024, Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a récemment dévoilé l’introduction d’une participation forfaitaire des salariés au CPF, s’inscrivant dans le cadre des économies supplémentaires envisagées par l’État pour cette année.
Qu’est-ce que le CPF ?
Le CPF, ou Compte Personnel de Formation, est un dispositif qui permet à chaque individu de cumuler des droits à la formation tout au long de sa carrière. Le CPF a pour objectif de favoriser le développement des compétences et l’employabilité des travailleurs. Chaque personne, dès son entrée sur le marché du travail, se voit attribuer un CPF, et les droits sont alimentés au fil du temps.
Une participation de 10% minimum requise
Selon les informations fournies par Bercy, les salariés seront tenus de couvrir 10% du coût des formations CPF, à l’exception des demandeurs d’emploi qui seront exemptés de ce reste à charge.
Informations fournies par Bercy
Pourquoi un reste à charge pour le CPF ?
L’introduction du reste à charge sur le compte personnel de formation s’inscrira dans le cadre du plan d’économies d’environ 10 milliards d’euros pour l’année 2024, tel qu’annoncé par Bruno Le Maire lors d’une apparition sur TF1 le 18 février dernier.
Afin d’atteindre cet objectif financier, le gouvernement envisage une révision de plusieurs politiques publiques, dont les conditions de mobilisation du CPF font partie intégrante. Selon les déclarations de Thomas Cazenave ce lundi, l’instauration d’un reste à charge obligatoire contribuera à réaliser des économies de l’ordre de 200 millions d’euros, un montant à mettre en perspective avec le coût total du dispositif, estimé à environ 2 milliards d’euros.
Le ministre délégué chargé des Comptes publics a souligné que cette participation s’avère à la fois équitable et nécessaire dans le nouveau contexte des finances publiques.
Quelles conséquences pour les organismes de formation ?
Cette décision ne change pas directement le panier moyen des stagiaires mais peut bien évidemment démotiver les prospects. La mise en place de cette mesure pourrait influencer le modèle économique de nombreux organismes, mais il faut garder à l’esprit que cette mesure visera uniquement les salariés,
Gardons aussi à l’esprit les résultats de l’enquête sur l’utilisation du CPF en 2023 qui mettent par exemple en exergue que plus de 20% des stagiaires aurait été prêt à payer entièrement leur formation. Nous vous invitions à vous pencher sur cette enquête qui est très intéressantes pour la mise en place de votre business plan !
Cette nouvelle règle pourrait démotiver quelques entrepreneurs à se lancer et ainsi laisser plus de place pour de nouveaux organismes.
Bon… on a l’impression de que Monsieur Durain n’aime pas trop ce reste à charge !
C’est pour quand ?
Olivier DUSSOPT a annoncé la possibilité d’une mise en œuvre à partir du Printemps 2024, après avoir rassemblé les différentes parties prenantes autour de la table.
Toujours envie de créer votre organisme de formation ?